Christian Bland and The Revelators, c’est le projet du guitariste des Black Angels, lui qui est aussi à l’initiative du Austin Psych Festival. Autant dire qu’il connait donc plutôt bien son sujet en matière de psychédélisme.
Christian Bland and The Revelators vient de faire paraître son nouvel album, le troisième, nommé The Unseen Green Obscene, via le label Reverberation Appreciation Society (on y reviendra). Je me suis un moment questionné sur ce qu’était le statement de cet album. Son écoute révèle quelque chose de très particulier, mais difficile à identifier. Alors, que m’apportait-il ? Qu’est-ce qui faisait qu’il me touchait à ce point ?
En fait, Christian Bland and The Revelators excelle dans tous les sous-genres de la musique psychédélique. C’est ce qui rend cet album difficile à saisir. On ne sait finalement trop quand l’écouter. Il suscite en nous de nombreuses émotions et faire ressortir un nombre d’énergies si contradictoires que l’on peine à s’y retrouver. Au final, la musique de Christian Bland and The Revelators nous enveloppe toujours délicatement dans un psychédélisme de velours.
Introduit par le couple très lancinant “The Sun Is Fading Away” / “The Last Summer“, Christian Bland and The Revelators joue de reverb’ sans retenu. Et puis, le groupe s’aventure clairement sur les terrains de The Jesus and the Mary Chain (immense influence) avec “Daughters Of The Sun” où le shoegaze vient petit à petit monter en puissance. Mais ne nous sommes encore pas au paroxysme de cet opus.
C’est avec “Gnostic Blues“, sixième titre de l’album, que Christian Bland and The Revelators nous envoie une première claque en pleine figure. On attaque alors une série de morceaux tout à fait surprenante où le groupe va jongler d’un style à l’autre avec une dextérité peu commune. L’album se tourne vers du blues psychédélique avec “Diddley Stomp“, l’un des tout meilleurs titres de sa discographie. Sa structure est on ne peut plus simple, Bo eut été content de l’entendre.
Et c’est alors que l’on croise la route de l’un des titres les plus entêtants de l’année : “Reverberation Appreciation Society“. Un, on rêverait d’intégrer cette fameuse société du culte de la reverb. Deux, la toute simplicité de ce morceau prouve une nouvelle fois la capacité de Christian Bland and The Revelators à nous toucher sans trop d’artifices. Trois, la Reverberation Appreciation Society est un label qui a fait paraître les opus de Christian, d’où le pourquoi du comment. Un bel hommage. “Cb160” vient renouer avec un shoegaze à la Galaxie 500, avant que, finalement, “Brian Wilson” vienne marquer un nouveau temps (très) fort de l’album. Les quatre derniers titres de l’album marque une nouvelle époque dans celui-ci. “Guns For Guitars“, avec ses airs de slow façon années 1980′, parvient toujours à nous saisir dans un élan très sincère. C’est ce que l’on retrouve sur “Point Man Blues“.
Je note que l’on a finalement (pour l’heure) eu assez peu de bons albums de musique psychédélique en 2014. Je compte Morgan Delt, bien entendu White Fence, les Murlocs, les débuts de Ty en la matière et quelques autres singles (ici, ici), mais pas bien plus. Cet album devrait donc avoir un retentissement tout particulier.
(mp3) Christian Bland and The Revelators – Brian Wilson
(mp3) Christian Bland and The Revelators – Diddley Stomp
Liens afférents :
Article sur The Jesus and the Mary Chain
Album Review du dernier album de White Fence
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