Still in Rock présente : Piano Movers (Indie Pop)

Piano Movers. Il y en a assez de vivre la fin de l’été, d’entendre ces slogans rébarbatifs “c’est la rentrée”. Bien accroché au canapé de la location de vacances que l’on se refuse à quitter, triste à se remémorer les excès des dernières semaines passées, on souhaite trouver l’échappatoire qui nous permettra de glisser lentement sur les derniers grains de sables restant dans nos chaussures. On se débecte de la ville et des bruits imminents, de l’enfer des métros, des rues bondées. Et pourtant s’il est bien une image qui nous reste dans la tête, c’est celle du single “Sadness” des Piano Movers qui rend la métropole bien plus accueillante.

Dans notre si difficile réalité, ces déménageurs d’un autre genre nous livrent un titre fort d’une musique douce et épurée pleine de sincérité. Sortie le 6 août, “Sadness” est une ode à la vie, au calme et à la sérénité.

Constitué de Anthony Atlas, ancien membre du trio de Nodzzz, (viviers de bons musiciens d’où est issu le guitariste Sean Paul Presley, frère de White Fence et qui accompagne aujourd’hui Ty Segall pour les performances live de son nouvel album Sleeper), et de Peter Hilton, non pas le mathématicien britannique, mais l’autre, Piano Movers sortait un EP sobrement intitulé Demo en janvier dernier.

“Will Work For Music” le dit si bien, la magie opère dès lors qu’elle nous est livrée sans prétention autour d’un air pop-lo-fi qui déménage calmement. Fini le vacarme des pots cassés, des valises à emballer, déballer, remballer. Nous divaguons dans un lieu bien plus paisible. “Girlfriend’s Lover” porte ces six titres de manières exceptionnelles. Morceau entraînant, entêtant, qui repousse le voyage retour à bord du “787 Dreamliner“. Ces trois partitions nous rappellent que nous laissons le soleil jusqu’à l’an prochain, et ce n’est pas si Mover après tout.