Coachwhips. La publication de cet article planait depuis un moment. Le voilà donc. Coachwhips, c’est un des anciens groupes de John Dyer (je dis un car il y a aussi Zeigenbock Kopf, Yikes, Pink and Brown, Landed, Dig That Body Up, It’s Alive et Sword + Sandals), formé en 2001 à San Francisco. Séparé en 2005, la date de leur dernier concert à New York, Coachwhips aura fait paraître quatre opus studio pour autant de créations Garage Punk à la Oblivians.
Le premier opus se nomme Get Yer Body Next Ta Mine. Paru en 2002, il comporte quatorze morceaux. Comme toujours avec John Dyer, il y a du très très bon, mais tout n’est pas à conserver. “I Put It In, Way Down South“, le titre introductif, fait partie des meilleurs. Je me contenterai de citer “My Baby, I Killed Her“, un essentiel de la discographie du groupe.
Le second se nomme Bangers vs Fuckers. Composé de onze titres, Coachwhips y délivre un son plus direct, moins lo-fi. “I Drank What?” illustre la puissance que dégagent ces compositions. D’autres titres doivent être portés à votre connaissance, je pense notamment à “You Gonna Get It“, “I Knew Her, She Knew Me” ou encore “Thee Alarm“. L’ensemble est relativement homogène.
Le troisième se nomme Peanut Butter and Jelly Live at the Ginger Minge. Paru en 2005, il contient dix morceaux très instinctifs. Sans dévié de la ligne artistique des deux précédents albums, on retrouve de bons morceaux de Punk à l’image de “Did You Cum?“, “Ya No Ya Wanna“, et “What Do They Eat?“. L’opus est, dans sa globalité, plus constant que les autres.
Le quatrième et dernier opus est Double Death. S’il fallait n’en retenir qu’un seul, ce serait incontestablement celui-ci. Paru en 2006, cet album est composé de 26 morceaux. D’une durée jamais supérieure à trois minutes, Coachwhips fait là dans un War Punk absolument ravageur. Les plus grandes créations du groupe sont toutes concentrées dans un opus qui fera date. La première se nomme “Prisoner 119“, pour une seule minute d’excellence. “I Don’t Need You (feat Chris Dixon)“, après un échange avec le studio, dévale à toute allure. Puis vient le génial “ATM“, le très vif “We Are In Love“, et l’ultra Garage de “Hands On…“. Quelques morceaux après arrive “Brains Out“, plus rapide, plus fort, plus punk. “Ringing The Chowbell” n’est pas pour temporiser, pas plus que “Ghost of a Chance” et sa guitare stridente, ou “I Don’t Know“. “Guess I’m Fallin’ In Love“, une reprise des Velvet Underground, et “I Gotta Move“, une reprise des Kinks, transforment complètement les créations originales. L’album se conclut sur trois dernières reprises, “Only Inch of My Heart” (Horrors), “Pay-N-Pac” (Ickys) et une qui fait plus sens encore que les autres, “The Witch” des Sonics (article). En bref, cet album est un in-dis-pen-sa-ble.
De Coachwhips naîtra Thee Oh Sees. Des Oh Sees naîtra probablement un nouveau projet de John Dyer. Mais l’heure est à s’atteler à l’écoute complète et prolongée de Coachwhips.
(filmée sur un rooftop de Brooklyn
Titre : “Hands On…“)
(mp3)
Coachwhips – I Don’t Need You
(mp3)
Coachwhips – Hands on…
Liens afférents :
Article sur Thee Oh Sees
Album Review de Castle Face and Friends, label de John Dyer
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