Anachronique : Buzzcocks (Punk Rock)

Ce qui fait que l’on reconnaît Buzzcocks dès les premières secondes de chaque titre est l’incroyable énergie que le groupe a toujours dégagé. Il n’est rien de le dire, Buzzcocks se ressent telle une expérience mystique, un cacheton où toute la noirceur de Manchester aurait été couplée avec des paroles ironiques et assassines. Précurseur d’un monde plus rapide et over-connecté, Buzzcocks a toujours produit une musique que certains ont pu qualifier de “Fire Punk“. L’écoute Buzzcocks révèle un besoin pressant d’encore plus, une vivacité prenante et très exigeante.

Plusieurs morceaux ont contribué à donner au groupe la place toute particulière qu’il mérite sur nos étagères de vinyles. Tout doute est dissipé dès le premier titre, “Orgasm Addict” : Buzzcocks est une formation anglaise fière de son punk. “Everybody’s Happy Nowadays” est du même acabit. Comment ne pas voir l’énorme influence sur les créations des Libertines ou celles des Strokes ? Ce morceau est assurément l’un des meilleurs du groupe, bien que pas le plus représentatif. “Noise Annoys” s’impose tout aussi comme l’une des plus précieuses créations de Buzzcocks. “Pretty girls / Pretty boys / Have you ever heard your mommy scream / Noise annoys“. Ces paroles qui reviennent sans cesse accompagnent un solo de guitare qu’il est impossible de ne pas vénérer. “What Do I Get?” est de ces morceaux qui sont inscrits dans la postérité. Brute et directe, la musique autant que les paroles ont fait de Buzzcocks le groupe de légende qu’il est aujourd’hui. Et puis comme à l’habitude, impossible de ne pas citer quelques autres des titres de Buzzcocks tant cette formation mériterait que l’on y consacre un livre entier : “Autonomy“, “Harmony In My Head“, “What Ever Happened To?“, “Why Can’t I Touch It?“, et bien d’autres encore. Buzzcocks, pour tous ceux qui aimeraient ressentir l’effet de porter un perfecto avec une batte de baseball sur l’épaule.

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