Concert Review : Tame Impala au Music Hall of Williamsburg (Rock Psyche)

Lorsque j’écrivais que le dernier album de Tame Impala était une véritable tempête, je n’aurai jamais cru si bien dire. Le groupe jouait mercredi dernier au Music Hall de Williamsburg (Brooklyn, New York), une soirée animée par une tempête de neige sur la ville de New York, privant de métro et d’électricité une partie de ses habitants. Ah, si seulement le monde connaissait la cause de ces événements. 



Tame Impala, après la première partie de The Amazing, est entré sur scène avec un “Be Above It” très académique. Le premier solo de Kevin Parkner, joué dos au public, a étonné, tout autant que le troisième titre instrumental, un inédit. Alors trop proche des versions studios, les titres du premier et dernier opus alternaient avec facilité, presque . C’est après une mise en chauffe de vingt minutes que Tame Impala a finalement fait s’abattre sur la salle une foudre qui n’aura jamais fini de créer son effet. “Music To Walk Home ByElephant“, une version tellement puissante et originale qu’elle n’a semblé jamais existée. Jay Watson, batteur du groupe, est alors devenu pièce centrale, délivrant un solo de toute beauté, telle la partition qu’il détient sur Lonerism, hors classe.

Mind Mischief” a ensuite, pendant plus de dix minutes, transcendé chaque membre de l’auditoire. “Jeremy’s Storm“, un titre que le groupe n’avait pas joué en live depuis des années, aura été la suite logique de ce qui s’est apparenté à un cérémonial de magie noire. Entrecoupant chaque titre par de nouvelles phases, jouant la quasi-intégralité des deux albums, le public, les yeux fermés, ne savait clairement plus où donner de la tête. Kevin Parkner changeait alors le son de sa guitare trois fois par titre, donnant l’impression, à chaque fois, d’ouvrir une nouvelle porte. Il aura fini à terre de nombreuses fois, aura joué de nombreux solos, tous plus originaux et surprenant les uns que les autres. Le dernier titre, “Half Full Glass of Wine“, d’une nouvelle version de plus de dix minutes, s’est longtemps apparenté à une myriade de riffs frénétiques, possédés. Jamais je n’ai assisté en live à la performance d’un titre à ce point psyché, il est clairement le meilleur morceau que je n’ai jamais entendu on stage (version similaire ici).



En somme, Tame Impala aura écrasé bien des tympans, stimulé l’imagination de tous, ouvert la porte d’un Nouveau Monde, créé presque deux heures d’un monstrueux rock psychédélique, transcendé la foule, en bref, Tame Impala aura marqué au fer rouge la mémoire de tous. Et pour toujours plus, regardez leur nouvelle vidéo du titre “Feels Like We Only Go Backwards” (ici).


Vidéo filmée par Still in Rock :























Pour le plaisir :


(mp3) Tame Impala – Feels Like We Only Go Backwards












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