Nonagon Infinity est l’une des grandes claques de 2016. King Gizzard & The Lizard Wizard en a fait une démonstration de psyché à tendance stoner cathartique, une beauté my dear. Nous n’avions plus trop entendu parlé de lui depuis cette sortie et parce qu’il a pris la fâcheuse habitude de délivrer plus d’un album par an, il nous livre deux heures de vidéo pour le plaisir des pupilles autant que de nos tympans, histoire d’assurer le rythme.
Cette vidéo, c’est 7 tournées du groupe qui ont été regroupées par Jason Galea. On passe ainsi du concert donné par le groupe à Baby’s All Right en 2014 jusqu’à – plus ou moins – celui de la Flèche d’Or en mars dernier. Et ce n’est pas tout, nos instincts les plus voyeurs sont récompensés par les nombreuses séquences en dehors des salles, en répèt, à trainer dans la forêt, au golf, à souffler une bougie d’anniversaire qui a mal tournée (33ème), à regarder des nains qui font de la boxe (42ème), à tourner un clip SM, à faire du vélo sur un pont et j’en passe…
Cette vidéo est particulièrement intéressante en ce qu’elle montre ce qu’est une tournée mondiale en 2016. Elle est un brin fantasmée en ce qu’on n’y voit que rarement le plus dans ces grands moments de fatigue et d’énervement. Elle est beaucoup plus réaliste sur l’alternance du type de concert, des petites salles bien noisy ou grandes salles plus psychédéliques – parce que le son permis des longs jams mieux produits.
King Gizzard est réputé pour être un excellent performeur et ces deux heures nous livrent une partie du secret. Les King Gizzard sont punk lorsqu’il faut l’être (44ème) et parce que tout porte à une musique brutale, ils jams lorsque le public est plus youpies que les autres soirs, il laisse Stu MacKenzie en solo (1h16) lorsque nécessaire et il va titiller les compiles Nuggets lorsque la salle affiche sold out (1h04).
Pour les férus de lives, la vidéo est particulièrement musicale à partir de la 15ème minute. King Gizzard semble manger et dormir avec sa guitare, ce qui donne logiquement lieu à de nombreux jams improvisés. Et puis, on y voit Juan Wauters et Tall Juan à la 29ème minute, et ça, ça fait toujours plaisir. Tim Presley apparaît à la 36ème, toujours classieux, et Ty Segall joue quelques accords à 1h19. Ces deux heures réservent d’autres surprises, le groupe qui enregistre ses albums (50ème) ou qui deal avec une répèt tardive (1h02). Elles se vivent comme un documentaire plus que comme une pièce musicale en elle même.
J’en profite pour préciser ici qu’il se dit que le nouvel LP du groupe soit déjà bien avancé. La vidéo semble vouloir nous le cacher, mais on ne saurait abuser de notre ignorance. Bon, il est temps je crois que je vous laisse avec celle qui fait l’objet de ces quelques lignes.
(mp3) King Gizzard & The Lizard Wizard – People-Vultures (2016)
(mp3) King Gizzard & The Lizard Wizard – Sense (2015)
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